La scolarité en RDC

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Je ne vous parlerai pas de gratuité, j’ai bien peu d’informations sur le sujet. Juste une envie de vous délivrer ma perception des choses suite à l’intervention du Président en matière d’enseignement : une polémique dont on se serait bien passé, une vérité mal exprimée… Un peu de tout cela.

Certains se diront que le colon s’exprime. À eux, j’aimerais leur dire qu’il est temps d’avancer et que je ne suis pas responsable du passé. Les compétences, vous les avez, encore faut-il la volonté (et les moyens, je vous le concède).

Un problème de communication ?

Lorsque j’ai évoqué la chose, il m’a été dit qu’en tant qu’expert en communication, je devrais proposer mes services à la Présidence. Une pointe d’ironie de la part de l’auteur parce que je ne suis point un expert en communication. Du moins, je ne me considère pas comme tel.

J’ai juste partagé un avis qui se libellait comme suit : le nombre d’enfants scolarisés au pays a bien évolué grâce aux mesures mises en place. Il reste cependant du travail afin d’améliorer les compétences des professeurs, leurs conditions de travail avec comme objectif de rendre ainsi ses lettres de noblesse à l’enseignement en RDC.

Un programme scolaire figé depuis des années

Un programme scolaire bétonné ne permettant pas d’innover, des réactions épidermiques, les déceptions lues me font dire que l’intérêt est grand au sein de la population. L’éducation reste un thème fondamental et c’est tant mieux.

Dans l’enseignement, l’objectif à atteindre fait l’unanimité : la réussite. Oui, la réussite, mais de quelle manière et pourquoi serait-on tenté de dire sans aller plus loin. On parle de culture générale, d’entrepreneuriat, sans toutefois penser nécessairement à l’emploi. Parce que disposer d’un beau diplôme et se retrouver au chômage n’est pas très réjouissant. De plus, en ne prenant qu’un seul exemple, mettre au programme la gestion des déchets (alors que Kinshasa la belle ressemble davantage à Kinshasa-poubelle) pourrait être intéressant si et seulement si des usines de gestion des déchets existaient et si la population était en mesure de payer un service de ramassage, ce qui est loin d’être le cas quand on sait que bon nombre se lève(nt) le matin en se demandant ce qu’ils vont manger dans la journée.

Pourquoi dès lors ne pas laisser les enseignants choisir le chemin à prendre pour atteindre les objectifs poursuivis ? L’innovation, le « oser » ne devraient-il pas être pris en considération ?

Actuellement, cela n’est pas le cas. La réponse qui me vient, de par l’expérience acquise, est la suivante : quand un enseignant ne respecte pas le programme et, une et unique, manière d’enseigner, la direction lui tombe dessus. Si cette dernière y voit, mais c’est très rare malgré tout, une innovation positive, ce sont les inspecteurs qui lui remontent les bretelles et si d’aventure les inspecteurs pouvaient y voir une avancée majeure, c’est… Bon je vous laisse imaginer la suite…

C’est donc d’une refonte profonde du système dont a besoin l’enseignement en RDC, pas de récriminations gratuites, même si certaines sont réelles. Elles ne sont pas à mettre uniquement sur le dos des enseignants.

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