RDC et ailleurs – Peut-on encore rire de tout ? L’humour au second degré fait-il encore rire ?

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Aujourd’hui, rares sont celles et ceux qui peuvent manier un second degré au-dessus de tout soupçon. D’autant que certains débats provoquent des crispations telles qu’il est devenu presque impossible de ne pas être pris au pied de la lettre. — (Jean-Michel Normand)

L’humour au second degré, cette façon de plaisanter en laissant sous-entendre que l’on ne pense pas tout à fait ce que l’on dit, est devenu un exercice qui se pratique à ses risques et périls.

Qu’est-ce que le second degré ?

Dans le langage, le second degré consiste à amener à un sens plus subtil que la phrase ne veut le faire croire ; il ne doit pas être confondu avec l’humour sarcastique ; dans le sarcasme, le second degré peut être absent. Mais il peut être assimiler à l’ironie, mais l’ironie est souvent moins humoristique. La définition et les procédés restent tout de même les mêmes.

  • L’antiphrase ironique, la plus fréquente des formes d’ironie, consiste à dire l’inverse de ce que l’on souhaite signifier tout en laissant entendre ce que l’on pense vraiment.

« Quelle belle journée ! » pour signifier qu’il pleut des cordes.

  • L’hyperbole ironique qui consiste à exagérer ses propos.

« Je suis carrément mort de rire… », mdr, lol, venant d’un locuteur à qui l’on a fait une plaisanterie douteuse.

  • La litote ironique qui consiste au contraire à minimiser ses propos.

« Il n’est pas complètement stupide » à quelqu’un qui vient de résoudre un problème compliqué.

D’autres figures de style induisent de l’ironie : la juxtaposition, la digression, la circonlocution.

  • Des énoncés peuvent être ironiques sans pour autant être des figures de style reconnues :

« Beau temps, n’est-ce pas ? » produit par un agriculteur après trois mois de sécheresse alors que le soleil est radieux.

« Encore un petit peu plus de bazar ? » produit par une mère qui souhaite que son enfant range sa chambre.

« — Que fait Jules ? — Il étudie … » produit par le père de Jules pour signifier à sa femme que Jules flirte dans sa chambre avec sa camarade de classe.

Les définitions de l’ironie oscillent entre un point de vue restreint et un point de vue élargi (Mercier-Leca, 2003). Du point de vue restreint, l’ironie se limite à dire l’inverse de ce que l’on pense (antiphrase ironique) mais cette perspective ne rend pas compte de toutes les formes d’ironie existantes. D’un point de vue élargi, le discours ironique est un discours dans lequel on fait entendre autre chose que ce que disent les mots (et non pas spécifiquement l’inverse) mais cette définition, trop large, s’applique non seulement à l’ironie mais aussi à la quasi-totalité des formes de langage non-littéral (telles que la métaphore).

(in https://sites.google.com/site/leseconddegrepourlesnuls)

Peut-on encore rire de tout ?

Un article du Parisien

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/peut-on-encore-rire-de-tout-17-12-2017-7457265.php

(…)Le rire, c’est fait pour dépasser nos angoisses, nos traumatismes. Quand Desproges disait qu’on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui, la deuxième partie de sa phrase était du second degré. La vérité, c’est qu’on ne peut plus rien dire. (Jean-Yves Lafesse)

Personnellement,

https://lemondedefa.com/2014/11/16/lequation-de-mon-second-degre/

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