Il est bon parfois de revisiter ses classiques et d’y découvrir des choses sur lesquelles nous avions « surfé » sans nous y arrêter. Dans Cinq semaines en ballon, œuvre de fiction, Jules Verne fait survoler l’Afrique à ses personnages.
« A son tour, ce nouveau continent (en parlant de l’Europe) se fera vieux ; ses forêts vierges tomberont sous la hache de l’industrie ; son sol s’affaiblira pour avoir trop produit ce qu’on lui aura trop demandé ; là où deux moissons s’épanouissaient chaque année, à peine une sortira-t-elle de ces terrains à bout de force.
Alors l’Afrique offrira aux races nouvelles les trésors accumulés depuis des siècles en son sein. Ces climats fatals aux étrangers s’épureront pas les assolements et les drainages ; ces eaux éparses se réuniront dans un lit commun pour former une artère navigable. Et ce pays sur lequel nous planons, plus fertile, plus riche, plus vital que les autres, deviendra quelque grand royaume, où se produiront des découvertes plus étonnantes encore que la vapeur et l’électricité. »