Majoie Houndji est née le 4 mars 1997 à Covè au Bénin, un petit bout de femme au « peps » surprenant !
Nous avons rencontré Majoie Houndji à Cotonou au Bénin ce 22 mars 2023. Si elle fait parler d’elle, considérée d’ailleurs comme influenceuse en sa patrie, c’est, notamment, parce qu’elle a été victime dès son plus jeune âge de harcèlement et, par après, de cyberharcèlement. Elle a alors décidé de prendre le taureau par les cornes et de faire de la lutte contre ces maux son cheval de bataille.
Alors qu’elle était sujette au harcèlement en milieu scolaire de la part de condisciples, mais aussi de la part de professeurs (jusqu’à toucher sa poitrine !), Majoie, encore naïve en matière de confiance, s’est tournée vers les réseaux sociaux souhaitant avant tout y faire des rencontres de personnes suffisamment intelligentes pour ne pas juger l’autre. Rapidement, le cyberharcèlement sur son physique prit le pas et la seule réponse qu’on donna à ce fléau fut la liberté d’expression. « Sorcière, petits seins… » furent autant d’injures proférées à son égard au point où elle s’isola, se mutila et pensa même au suicide.
Jeune et quelque peu dépourvue dans la manière dont elle aurait aimé en parler à ses parents, elle décida, dans un premier temps, de se taire, mais devant l’ampleur que prenait la chose, elle demanda à son père l’autorisation d’aller porter plainte, ce qui fit comprendre à ce dernier le drame qui se jouait. Il fut alors son premier et éternel soutien.
Grâce à une force de caractère dont j’ai pu prendre connaissance lors de cette entrevue, elle se persuada de ne plus se faire marcher dessus, qu’elle se devait d’avancer, de dénoncer, d’alerter, pour le bien d’autres sur l’ampleur que prenait le cyberharcèlement au Bénin et, plus généralement, en Afrique (à noter que le reste du monde est aussi fortement touché).
Pour la petite histoire, lorsque je lui ai demandé ce qu’il en était du harcèlement sexuel, elle m’a aussitôt fait comprendre que bon nombre de personnes disait que cela n’existait pas !
Depuis, elle fait passer son message de différentes manières puisque, outre le fait d’être influenceuse, elle dispose de plusieurs cordes à son arc : chroniqueuse télé, animatrice Web et activiste béninoise sont autant d’actualités qui lui permettent de poursuivre ses objectifs.
Si vous souhaitez l’aider dans son combat et notamment dans la mise en place de son ONG, vous pouvez la contacter via sa page facebook. De plus, j’invite les Béninois à suivre le talk-show de l’ONG Open Conscience dans lequel elle est chroniqueuse sur Canal 3 Bénin les mercredis à 21 h 30.