Ce paternalisme dont les effluves ressortent depuis quelques visites occidentales en Afrique est un concept qui fait référence à l’attitude condescendante (paternaliste) des puissances occidentales envers les pays africains. Cette attitude se manifeste de plusieurs façons, notamment dans les domaines de la politique, de l’économie et de la culture.
En 2021, alors que certains territoires africains sont indépendants depuis plus de 60 ans, le géopolitologue Patrick Ferras, annonçait que ce paternalisme mettrait quelques années avant de tomber dans les oubliettes.
Historiquement, les puissances occidentales ont souvent considéré les pays africains comme des territoires à conquérir et à dominer, plutôt que comme des partenaires égaux. Cette attitude paternaliste a conduit à des politiques colonialistes et à l’exploitation économique des ressources africaines au profit des pays occidentaux. Ce passé, dont il est inutile de se remémorer les détails, n’est pas si lointain et l’on est en droit de se demander s’il est effectivement…passé (sic).
D’ailleurs, même après les indépendances « africaines », le paternalisme occidental a persisté sous différentes formes : certains pays occidentaux ont continué à imposer leur vision de la démocratie et des Droits de l’homme aux pays africains, sans tenir compte de leurs réalités et de leurs cultures. De plus, les relations économiques entre l’Afrique et l’occident sont souvent déséquilibrées, avec des pratiques commerciales qui favorisent les intérêts des pays occidentaux au détriment de ceux des pays africains.
Sur le plan culturel, il se manifeste sous la tendance à imposer des normes occidentales dans des domaines tels que l’éducation, la religion ou la vie sociale. Cette attitude a conduit et conduit encore à la marginalisation des cultures africaines et à une perte d’identité pour les peuples africains. Rien de plus, rien de moins même si de nombreux acteurs s’efforcent aujourd’hui de construire des partenariats plus équitables et plus respectueux des cultures et des réalités africaines.
La solution ?
La réflexion sur ces questions est une confrontation des extrêmes. Il faut certainement en passer par là pour bâtir un modèle consensuel au sens de faire adhérer le plus d’énergies à un projet panafricain dans lequel on compterait d’abord sur nous-même pour avancer nous disait déjà en 2013 Racine Demba (l’Afrique des idées).