Il avait ce sentiment profond d’avoir manqué d’un essentiel : rencontrer l’autre pour mieux le comprendre, rencontrer l’autre pour apprendre, rencontrer l’autre pour s’épanouir, grandir encore et encore.
S’il avait tenté l’expérience dans une précédente vie, force est de constater qu’il en était déçu. Cette culture qui était sienne lui donnait du fil à retordre, il avait de plus en plus de mal à la comprendre, à l’accepter alors qu’en son temps, jamais il n’avait eu à y réfléchir. Le changement de continent en était le premier responsable, la rencontre d’une culture parfois aux antipodes de la sienne, le second. Un choc sans doute.
Dorénavant ses racines allaient se ressourcer à une autre terre, plus fertile au développement, plus riche en simplicité, en valeurs. S’intégrer, mettre au placard cet occidentalisme qui lui semblait un frein à son développement nouveau et faire place à une inclusion nécessaire à une meilleure compréhension.
Il se mit donc en quête du comment faire, du comment ; une véritable équation à plusieurs inconnues. C’était sans compter sur sa capacité d’adaptation malgré des relations de travail lui imposant d’être entre deux eaux. Il n’avait cependant pas le choix, il devait s’en accommoder tout en tentant d’expliquer sa nouvelle culture à l’ancienne.
Ses premières tentatives furent fébriles, menant au conflit, à l’incompréhension. Il prit alors le pli de ne plus tenter de faire comprendre le sud au nord et de se concentrer dans ce qu’il pensait faire de mieux : rencontrer l’autre, tenter de combler ce manque et d’écrire les prémices de sa nouvelle vie.
« Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé » McCandless