L’Afrique, le « terrain de jeu diplomatique » des puissances impérialistes ? L’Afrique, nouveau terrain de jeu des puissances économiques. L’Afrique, nouveau terrain de jeu des émergents. L’Afrique, le terrain de jeu des hackers. L’Afrique, nouveau terrain de jeu des drones. L’Afrique, terrain de jeu pour l’intelligence artificielle ? L’Afrique, terrain de jeu des multinationales agricoles. L’Afrique, terrain de jeu mondial,… (google est mon ami).
Il n’y a pas à dire, l’Afrique est au centre de toutes les préoccupations et pas vraiment pour son émergence. A vrai dire, cela n’est pas si « détestable », cela pourrait même être une véritable aubaine si… et seulement si… (expression mathématique consacrée).
L’histoire n’est qu’un éternel recommencement, dit-on souvent. L’Afrique de par le passé, a été un continent convoité, conquis et dirigé de l’extérieur par les grandes puissances de cette planète. Malgré les indépendances acquises à prix de vies humaines, certaines situations ne cessent de trahir les mains invisibles des pays riches et puissants. Actuellement, tout porte à croire que ces puissances ont décidé d’afficher ostensiblement leur mainmise sur les Etats africains.
A voir le nouveau ballet incessant des Chefs d’Etats occidentaux ou leurs ministres en Afrique, on ne peut que s’interroger sur les relations diplomatiques qui se tissent entre ceux-ci et le continent africain. La France a repris son bâton de pèlerin, la Russie, déjà bien installée, s’y promène également pour s’y renforcer, les Etats-Unis qui semblaient, sous Trump, avoir oublié l’existence de l’Afrique, s’y précipite également sans oublier tous les lobbies américains, chinois, etc. qui opèrent sur le continent. Bref, de quoi écrire une encyclopédie que jalouserait aisément « Universalis ».
Il est évident qu’aucune de ces puissances (américaine, chinoise, russe ou européenne) n’engagerait de dépenses dans ces multiples démarches en Afrique si elles n’y voyaient pas de multiples intérêts. Comme écrit ci-avant, susciter un tel intérêt n’est pas chose mauvaise. Bien au contraire, cela prouve le rôle stratégique et géopolitique que devraient – j’insiste, devraient – incarner les pays africains. Et fondamentalement, il revient aux Chefs d’Etat africains de prendre conscience d’une telle richesse afin de mieux négocier avec ces puissances étrangères.
Mais force est de constater qu’il n’en est rien à quelques rares exceptions près. A une lointaine époque, les patriarches africains ont été bluffés à coups de verroteries et armes artisanales, nul ne prétend plus le contraire aujourd’hui, mais force est de constater que les dirigeants actuels des Etats indépendants d’Afrique s’inscrivent dans la même philosophie. Les nouveaux colons l’ont compris et adoptent des démarches similaires aux anciens. Ainsi le bradage des richesses africaines se poursuit inlassablement. Des pans entiers de l’économie des pays africains sont confiés aux puissances étrangères sans que véritablement cela ne soit bénéfique pour les populations.
Un aspect encore plus regrettable dans ces relations néocolonialistes, c’est que ces puissances étrangères sont en train de délocaliser leurs tensions et crises diplomatiques en Afrique. Tout apparait comme une course où chacun doit se dépêcher pour créer sa zone d’influence en Afrique qui devient un « terrain de jeu diplomatique ».
On n’est pas loin d’un repartage du gâteau africain. Il s’agit juste d’un jeu d’expression de puissance politique. Pour autant, cela ne semble inquiéter les Chefs d’Etat africains qui, d’ailleurs, accueillent en grande pompe ces nouveaux colons.
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