Dieu fera, honorable m’aidera…
Oui, c’est assurément un coup de gueule. Aurais-je dû prendre des pincettes avant de coucher ce coup de gueule sur le papier ? Peut-être. Vais-je me faire incendier ? Probablement par les intolérants du système.
En RDC, on parle, on jacasse, on supporte, on dénigre. Ce n’est pas une exception, la règle est universelle. Le mur des lamentations qu’est devenu FB en est le témoin. En RDC, on loue surtout, et pas uniquement des biens meubles (sic).
La Foi est loin d’être une mauvaise chose. Croire est important, mais l’objet de ladite croyance pose bien souvent un questionnement. On supporte les uns, on vomit les autres au nom d’une appartenance, pour ne pas dire autre chose.
Le cul sur une chaise face à l’écran de son smartphone, on espère que l’Honorable, que le pasteur, que Dieu même va répondre au petit message déposé sur l’une de leurs publications. Est-ce le principe du « cherchons l’argent » tant écrit, chanté ?
On s’émeut aussi, comme partout ailleurs, devant une vidéo, une histoire triste en lançant des « On est avec toi », Dieu est au contrôle, « courage, bro, on pense à toi ». Des milliers de commentaires en soutien sur différentes publications ici et ailleurs, mais lorsque délier les cordons de la bourse est demandé, cela revient à espérer qu’un crocodile devienne herbivore ! Oui, la langue se délie plus rapidement que le geste. Par contre, quand il s’agit de puiser dans le portefeuille de l’autre, on se précipite. Le « cherchons » devient « prenons » même s’il ne nous appartient pas.
Il y a peu, j’ai posé différentes questions concernant l’objectif poursuivi par ceux qui s’inscrivaient dans un groupe de soutien en faveur d’une personne en difficulté. Je n’ai, comme présupposé d’ailleurs, pas eu de réponse. Le tout étant accompagné d’une phrase choc reflétant mon humeur du moment.
« Quelles sont les raisons qui vous poussent à vous inscrire dans un groupe de soutien ? La curiosité, le fait de montrer que vous existez, le buzz engendré qui pourrait vous bénéficier ? Vous commentez tout ce qui passe, likez tout ce qui s’écrit, mais le geste final ne suit pas. Toutes ses questions, je me les pose et elles restent sans réponse.
Pensez-vous que la solidarité virtuelle apporte quoi que ce soit aux intéressés ?
Cela va pourtant plus vite quand il s’agit d’offrandes au pasteur du coin qui lui s’enrichit au nom de Dieu ou quand il s’agit de supporter un politique qui avant de le devenir se disait intègre.
Et il me revient alors en tête certains articles déjà écrits dont celui-ci :
Et je ne parle pas ici des personnes qui pour briller tentent par tous les moyens d’éteindre les autres !
Fort heureusement, toutes et tous ne sont pas à mettre dans le même sac. Il reste encore des gens friands de partages, d’échanges, d’aides et de compassion, d’empathie même. Hélas, la naïveté fait parfois mal les choses.