Tu as reçu un stylo de marque, Mont blanc peut-être, espérant te voir t’élever au-dessus des nuages, un téléphone au symbole qu’Eve ne renierait pas.
Lui a reçu une arme, là où il vit, parce qu’il est considéré comme chair à canon.
Toi, à l’école, aux cours pratiques, tu as appris à écrire, à désécrire, parfois, aussi en fonction du cadeau utilisé. Ce n’est PLUS bien grave te dira-t-on, l’important est que tu sois compris. « L’orthographe m’a tueR », paraphrase sans plus aucune valeur.
Lui, ses travaux pratiques sont faits de sang, de tueries, de guerres. La balle est sa plume, le sang sa signature. Une écriture meurtrière. Il a appris à tuer, il agit en fonction de ce qu’on lui a enseigné. EnsAignement.
Que pensiez-vous qu’il ferait avec cette arme qu’on lui a mis dans les mains dès le plus jeune âge ? Que pensiez-vous ?
Doit-on en vouloir à l’un, à l’autre ?
Ces enfants, vulnérables, perméables aux actes et dires des adultes. Les uns vivent la violence par personnes et médias interposés, les autres la vivent au quotidien, dans leur chair.
J’ai parcouru des milliers de kilomètres, j’ai découvert bon nombre de facettes de cet animal qui se fait appeler homme, capable du meilleur, mais surtout du pire.
À vous, politiciens qui exhibez diplômes, éloquence ; à quoi servent ces capacités lorsqu’elles semblent n’être mises au service que de quelques-uns, lorsqu’elles sont mises à contribution pour maintenir l’asservissement ???
Les enfants devraient recevoir de l’amour, uniquement de l’amour et non de la haine.
Un jour, peut-être…