Toute ressemblance avec des personnages/des événements réels ne peut être que fortuite.
« Toutes voiles dehors, il les a pourtant mises » oui, il a mis les voiles (aha, aha, elle est bonne celle-là !), contraint par son honnêteté. Oui, oui. Une espèce de courte trilogie composée en compagnie d’un bon vieux verre de Rhum ! – Non, je vous raconte des sornettes, je carbure au café non amélioré.
Les moussaillons et le second
Les membres de l’équipage espéraient, voyaient en lui une lueur d’espoir. Il leur avait promis de faire son possible et il a cru jusqu’au bout y parvenir. Mais à l’impossible imposé, il dut faire face alors qu’il était sur la même embarcation qu’eux sans pour autant en être le véritable capitaine. Les vents favorables qu’il avait pourtant initiés, en tant que second, s’estompèrent peu à peu, certains membres d’équipage et l’armateur gardant les mêmes pratiques qui avaient vu le premier navire couler. Alors qu’il commençait à devoir naviguer à contre-courant par la force des choses, les avaries se firent de plus en plus importantes et, faute de rames en suffisance, sa volonté prit alors le goût de l’eau salée pendant que quelques rats souriaient sous cape…
La vilaine de l’armateur
Elle disait avoir des projets avec lui et pourtant, elle le salissait ici et là, frustrée sans doute parce qu’elle n’avait plus accès à la denrée qu’elle appréciait tout particulièrement : l’argent, cette chose qui lui brûlait les doigts. Ayant plus d’un tour – et préservatifs – dans son sac, elle avait l’art aussi de quémander de l’argent aux hommes proches d’elle, tout en couchant avec l’armateur, le sollicitant parfois en lui envoyant des nudes. Manipulatrice de cale sèche, elle ne se rendait pas même compte que plus personne n’était dupe. Pourtant, à ces faits vérifiables et vérifiés, elle opposait sa vérité du cœur…
L’armateur
Lors de son heure de gloire, l’armateur, quant à lui, avait lancé un vibrant appel à la bonne gouvernance : « Gouverner c’est tracer une route entre le possible et le nécessaire. Définir la politique comme l’art de mentir est révolu. Il est temps de faire une politique basée sur la vérité, sur ce qu’on est capable de faire et non sur le mensonge ». Ce ne fut qu’un feu de paille, et ce pour diverses raisons fondées ou non. Sa descente aux enfers fut tout aussi rapide que l’utilisation qu’il faisait de l’argent amassé. Il n’eut alors que son passé à exposer, se livrant même à ce qu’il avait dit dénoncer. Le bateau prenait en effet l’eau de toutes parts…
« Écoper avec des bouts de ficelle fut le vase qui fit déborder le second. Il décida donc, en premier, de quitter le navire non sans avoir prévenu les moussaillons. Sa prime, il ne toucha pas, mais son honneur était sauf… »
(À suivre, peut-être…)