Déjà. Le temps passe et les souvenirs surgissent. Megan avait moins de deux mois en 1994 lorsque nous avons dû quitter le Rwanda. Amandine aussi lorsque nous avons quitté Kinshasa. Similitude dans les dates, abîme dans les faits. La vie est parfois bien difficile, mais je reste persuadé qu’elle est belle.
2 filles que des milliers de kilomètres séparent, deux filles qui n’ont pas encore eu l’occasion de se rencontrer. Souhaitons-nous un avenir plus favorable pour que cela puisse se faire sans trop tarder.
L’une trace sa route dans le monde des adultes, l’autre n’a pas encore fait ses premiers pas. Elle commence à observer les choses. Il faudra la préparer à un monde que nous ne connaissons pas encore et qui, à la lueur de ce que nous en savons, part quelque peu en couilles. Quel avenir préparons-nous à nos enfants, quel monde allons-nous leur laisser ? Ces questions existent, sont répétées et de solutions, nous n’avons pas encore trouvé. Pas vraiment en tout cas. L’argent gère ce monde, les intérêts économiques priment et ce n’est pas près de s’arrêter quoiqu’on en dise.
Nous protégeons chacun nos enfants à notre manière, nous leur donnons les outils du moment pour affronter le monde de demain. Quelle gageure !