Naomie Mboba Mambembe est née le 11 septembre 1996 à Kinshasa. Cette jeune artiste est passée maître dans le travail de la peinture sur chevalet tout en y alliant la pierre. Un savant mélange de réalisme et de surréalisme que René Magritte aurait sans doute apprécié.
« La pierre symbolise la force, la résistance et la durabilité. Avec ce matériau, je tente de représenter ces trois facettes dans le corps de l’Homme tout en relevant la sensibilité et la personnalité émotive de cet être paradoxal et complexe. C’est un travail de questionnement et une réflexion sur la personnalité de l’Homme notamment dans son aspect émotif ».
« Dans ma société, il y a plusieurs personnes qui souffrent intérieurement. De là m’est venue l’idée de travailler le portrait, c’est un élément essentiel pour exprimer la réalité que les gens font face à la vie.
Ses œuvres, réalisées en série, réveillent la conscience des gens. Nos semblables ont juste besoin que nous écoutions ce qu’ils pensent et ce qu’ils endurent comme souffrances », précise-t-elle.
Naomie observe et questionne
La première étape de son travail est l’observation, notamment sur divers marchés de la ville de Kinshasa. Ensuite, elle n’hésite pas à questionner les personnes sur lesquelles elle a jeté son dévolu, elle s’imprègne alors de leurs vies afin de les traduire dans ses tableaux. « C’est toute une vie de la personne que je suis en train de raconter à travers mon œuvre », dit-elle.
La pierre, l’élément essentiel, pousse le public à l’interrogation. C’est aussi un autre aspect de son travail : ce savant mélange lui permet alors d’échanger avec la population sur ses idées.
Sachez également que Naomie Mboba donne une partie du bénéfice des ventes réalisées aux personnes qui lui prêtent leurs images.
À visionner, le reportage du studio HIRONDELLE
L'Afrique de Fa 