En 2003, Obispo et Natacha St Clair nous ont demandé ce que nous ferions si nous mourions demain et non pas faute de se laver les mains. Certains auraient pris un avion, ce qui est interdit aujourd’hui. D’autres se seraient confinés, ce qui est conseillé aujourd’hui. D’autres encore auraient aimé revoir la mer – aujourd’hui, merci les réseaux sociaux –. La plupart auraient aimé faire l’amour…oui bon, ça va hein, quelques-uns auraient refait leur passé, les ambianceurs auraient fait la fête, bu, ce qui aujourd’hui est intolérable. L’un ou l’autre aurait prié. Du plus, du moins.
Vivre au jour le jour
Cueille le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain – carpe diem
« Son âme aime à garder ses secrets. Il fascine pour son côté énigmatique, sa beauté difficile à interpréter. Son âme est ce qu’il a de plus précieux et intime : il ne la dévoile qu’à ceux en qui il a profondément confiance. Sa discrétion attise la curiosité et donne envie d’en savoir plus ».
C’est ainsi qu’on le décrit souvent, un peu à la manière dont on peint un tableau. Il s’en amuse sachant que la nature humaine, dans sa complexité, ne peut s’empêcher de tenter de percer cette énigmatique discrétion.
C’est aussi une façon de se protéger des jugements, bien qu’il n’y accorde que peu d’importance. Il a ce sens du détachement que peu d’entre nous possède.
Il a cependant une particularité : Il a pleinement su préserver son âme d’enfant en gardant à l’esprit ce que Jean Vanier déclarait, en son temps : «Le drame de l’être humain, c’est qu’il veut être un adulte fort, honoré, et il oublie qu’il est un petit enfant en quête de communion». Il sait que cet enfant sommeille encore en lui et il le laisse, de temps à autre, se réveiller histoire de ne pas sombrer dans cette routine d’adulte aux rêves déjà étouffés.
Se suffire à lui-même
Il sait se suffire à lui-même et n’a pas désespérément besoin de présence humaine, mais est heureux de retrouver parents ou amis et de faire de nouvelles rencontres. Ainsi, il est à la fois plus sociable et plus indépendant que la plupart des gens, ni accro à la foule, ni accro à la solitude ; plutôt autonome et pourtant assez ouvert aux autres. Une fois seul, la plupart du temps, il sait s’occuper sans ressentir le besoin compulsif d’appeler un ami ou de sortir prendre l’air. Pour lui, la peur de la solitude est comme la peur du noir : elle n’est pas fondée. Ce n’est pas pour autant qu’il recherche l’isolement, loin de là.
Ici et maintenant
Il vit ici et maintenant, pas hier ni demain ! Hic et nunc, ici et maintenant ; carpe diem, profite du jour présent ! Il a compris qu’il n’y a pas d’autre temps que l’instant présent et que le vivre pleinement est le seul moyen d’atteindre ses objectifs et de se garantir de beaux souvenirs. Rien ne sert donc de ressasser sans fin le passé ou d’anticiper l’avenir avec espoir, appréhension ou anxiété : la vie se vit sur l’instant, ou jamais !
Pourtant il n’aime pas fixer de limites à son imagination ou à ses envies : ses projets sont souvent motivés par la liberté et il ne s’embarrasse pas vraiment de conventions ou de pragmatisme. Il compose avec dextérité avec les contraintes de la vie quotidienne et ne rencontre pas de difficultés particulières à s’engager. S’il arrive si bien à gérer la pression et son rapport à la routine, c’est parce qu’il sait quand il lui faut prendre du recul. Il se réserve toujours une petite marge de liberté qui lui permet de ne pas se sentir enfermé et de s’épanouir pleinement.
IL c’est moi, mais cela peut être VOUS !
Au fait demain n’est pas là, nous sommes aujourd’hui… Aimons-nous