Bien avant les pansements, j’ai pensé au temps. Ce temps que j’écoule, pendant ce manège peu enchanté, musicalement. Rien de bien neuf, je le faisais déjà auparavant. Paroles, même si elles restent en l’état, profondes. Le tout m’inspire.
Hier Manu Dibango est décédé, le Président Tshisekedi a annoncé l’état d’urgence tandis que ce satané démon poursuit sa route silencieusement, pernicieusement. Mon isolement est tout aussi silencieux. On garde la tête froide, égoïstement. Je pense donc j’avance.
« Il n’y a de trésor qu’au fond de soi, dans l’amour de la vie, dans la beauté du monde » nous dit Le Clézio.
Il va encore faire beau ce jour. On a de la chance.
Quand on vieillit, on prend de l’avance pour tout tellement on craint de ne pas y arriver et après on s’ennuie d’attendre les autres et quand certains espoirs partent en sucette, l’on se demande comment on va faire.
2 jeunes filles, enceintes du même homme, se sont lancé injures et bouteilles à la tête dans le voisinage. L’homme, coiffeur de son état, a laissé passer l’orage calfeutré dans son salon. Il n’avait sans doute pas envie de couper les cheveux en quatre.
Les séries télévisées sont devenues notre lot quotidien : comment apprendre à nos enfants la pudeur, la bonté, la charité, le respect d’eux-mêmes et des autres ? Je vous le demande. Sartre nous dit que « l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait ».
J’imagine ce que seront nos vies après…