Il a pourtant fermé sa gueule…
À son arrivée, tous les espoirs étaient permis dans le sens où il espérait qu’il puisse prendre le chemin entrepris depuis plus d’un an maintenant. On espérait même qu’il puisse ajouter une bonne couche d’asphalte afin que cette route puisse devenir …un long fleuve tranquille sur lequel nos pirogues du savoir allaient pouvoir naviguer sans trop de remous même en saison des pluies.
Las, la première rencontre officielle ressembla, à ses yeux, à une première torpille touchant de plein fouet sa propre pirogue. Elle en avait déjà vu, mais il a dû écoper plus qu’il ne fallait pour ne pas qu’elle sombre corps et âme.
Cette torpille avait comme nom « entreprise » parce qu’il est de coutume de nommer les bombes depuis une certaine guerre mondiale. Quelle attaque de front sans connaître le tissu social et éducatif des lieux.
Qu’importe, son embarcation et lui avaient survécu, là était le plus important.
Il pouvait cependant dire adieu aux nombreux projets et activités déjà mis en place auparavant et l’avenir allait d’ailleurs lui donner raison.
Outre le fait de mener son embarcation à bon port, il avait ajouté une mission à son arc. Faire décoller, au propre comme au figuré, un projet qui, sans ailes, avait peu de chance d’aboutir.
C’était sans compter sur sa volonté et, contre vents et marées, appelés ainsi histoire de ne pas les juger plus encore, il arriva à ses fins. « Vents et marées » se reconnaîtront assurément.
Visa pour l’éducation
Il ne lui restait plus qu’à obtenir le sien pour accompagner les autres. L’adage qui signale qu’on ne peut compter que sur soi était sien et, là aussi, il y arriva.
Alors qu’ils s’éduquaient mutuellement arrivés à destination, un second missile était en phase de lancement : le capitaine du vaisseau ennemi avait tâche de réunir ses subalternes en vue de préparer l’offensive sur des territoires connus de la cible.
À son retour, son système de défense lui signala le tir dudit missile, il utilisa alors ses leurres afin d’éviter une nouvelle fois le choc sans savoir pourtant que son sort était scellé.
Il ne s’agissait pourtant pas de failles pédagogiques et l’enregistrement en sa possession pouvait le prouver. On voulait tout simplement sa peau.
Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Il se releva pourtant et, à sa résistance, on lui opposa ce que l’homme a de plus fiel en lui : une accusation mensongère des plus ignobles…espérant que la rumeur allait faire le reste. Elle fit son chemin mais elle n’arriva pas à ses fins. Il se réserve cependant le droit de réserver un chien de sa chienne à qui de droit.
Il voguera dorénavant vers d’autres aventures, un retour aux sources en quelque sorte.
(À suivre)