On court, on roule… Quelque peu synonyme ici à Lubumbashi. Ne pas être en retard, ne pas être en retard… Oui, bon… je suis toujours à l’heure européenne, je ne parviens pas à me faire à l’heure congolaise. Non, ce n’est pas une question de décalage horaire, juste un décalage culturel. Je m’empresse de vous dire que je ne peste pas, que je ne vocifère pas à l’encontre de cet état de fait.

Nous avons été vérifier si tout se mettait en place sur les lieux. On a checké quoi. Nous sautons donc dans la voiture et roulons vers mon domicile. Sur la route de la révolution, un PCR (agent de la circulation) à moto nous dépasse. Il répond à mes salutations par de grands gestes et d’une voix tonitruante signale que mon passager ne porte pas la ceinture. Un « faux » sort de ma bouche et nous poursuivons notre chemin. Arrêté à un carrefour, le policier descend de sa moto en gesticulant, sort son téléphone et nous lance un « hé l’expatrié, la loi/vie a changé ici », ce à quoi je réponds qu’il a sans doute oublié un collègue en route. Voyant que la bande de droite se dégage, je me rabats, me mettant en travers de la route. Derrière nous, un gros véhicule attend et il en débarque un militaire. Notre interlocuteur du jour me lance alors que le procureur est derrière moi et, merci pour la traduction, voilà que le motif de l’arrestation se transforme alors en un « mauvais stationnement sur la route » !!! Cela hurle, gesticule encore et encore… La route se dégage, je ne peux être en retard. J’avoue avoir appuyé sévèrement sur l’accélérateur… Nous avons été coursés, nous l’avons semé. Ouf
J’ai un grand respect pour les gens, mais j’ai horreur des « mendiants » pour l’un ou l’autre faux prétexte même un jour de Saint-Valentin ! Pas de cadeaux. PS : je ne fus dès lors pas en retard à mon mariage.